Un Dieu Souverain
C’est un peu comme si notre monde fonçait tel un train à grande vitesse vers on ne sait où, et que soudain la main de Dieu l’avait stoppé net. Dieu nous oblige au travers de cette pandémie à arrêter subitement la course effrénée de nos activités. Nous sommes tous contrariés dans notre planification, et bien obligés de constater notre fragilité.
Dieu nous rappelle avec force par la propagation de ce virus à l’échelle planétaire que c’est lui décide que nous ferons ceci ou cela, c’est lui le Souverain de l’univers. L’apôtre Jacques, le frère de notre Seigneur nous avertissait déjà :
« A vous maintenant, qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous trafiquerons, et nous gagnerons ! Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain ! car, qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire, au contraire : Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela. » Jacques 4.13-15
Un mal pour un bien
Au début du siècle dernier, Hugh Edward Alexander (HEA), le fondateur de l’Action Biblique organise de 1912 à 1918 des réunions d’évangélisation en Suisse Romande. Ces réunions remportent un énorme succès, jusqu’à 3000 personnes se rassemblent pour l’écouter. Cette période de Réveil est interrompue en 1918, par l’épidémie de grippe appelée « Grippe espagnole » qui sera plus meurtrière encore que les quatre années de guerre.
H. E. Alexander et sa femme contractent cette terrible maladie en novembre 1918 au Locle. Ils sont invités par Marguerite de Rougemont à reprendre des forces au Ried sur Bienne, dans la propriété de Julie Robert, membre de la célèbre famille des peintres Robert. Or, cette femme voulait consacrer sa maison à l’œuvre de Dieu en reconnaissance du fait que Dieu avait protégé la Suisse de la guerre. Dès le début 1919, HEA réfléchit à concrétiser l’ouverture d’une école biblique dont il avait eu l’idée auparavant. Elle ouvrira ses portes le 1er mai 1919. C’est cette école qui sera transférée quelques années plus tard à Genève et qui est aujourd’hui appelée Institut Biblique de Genève (IBG) ! L’IBG est donc un fruit direct d’un temps de confinement d’un homme qui a su le mettre à profit pour le progrès de l’Évangile !
C’est toujours durant son temps de convalescence le 11 janvier de 1919 que HEA, retrouve le livre qu’il avait reçu de son pasteur intitulé « l’évangélisation du monde dans cette génération » de John R. Mott ; c’est alors que s’est imposée à lui l’idée de faire de la future école biblique un lieu de formation pour la mission mondiale.
Ce temps de confinement forcé de HEA pour cause de grippe espagnole, il l’aura finalement mis à profit pour chercher la face de Dieu dans la prière, et le résultat sera à la fois de concrétiser son projet d’école biblique et de donner une impulsion missionnaire à toute une génération.
D’un bon usage de nos outils numériques
Cette période peut être aussi l’occasion de réfléchir à un meilleur usage de nos outils numériques qui nous distraient si facilement et tout particulièrement en ce temps de confinement. C’est ce à quoi nous invitait déjà Blaise Pascal dans ses Pensées : prendre conscience du vide de notre existence, non augmentée par toutes sortes de distractions, pour essayer de découvrir quelque chose qui vaille la peine, à savoir Dieu.
Pour vous aider à gérer ce temps de confinement, nous aimerions vous offrir l’accès gratuit aux 11 enregistrements de la série de conférences en français du Professeur Donald Carson, à l’IBG, sur le thème de la souffrance, sur notre site (www.ibg.cc).
Face à l’adversité, dans cette période de confinement forcé, ne serait-ce pas pour nous un temps privilégié pour prendre du temps avec Dieu, pour rechercher son soutien et sa protection, et surtout pour entendre ce qu’il veut nous dire individuellement et collectivement, et qu’ainsi Dieu puisse faire sortir d’un mal un bien ?